Tartine bretonne au sarrasin, pâte à tartiner d’artichauts
En création culinaire, j’ai bien sûr des association saveurs fétiches : des artichauts tendres (car longuement cuits dans une eau légèrement anisée) encore adoucis par de la crème d’amande et relevés par une pointe de sarrasin qui me paraît une céréale plus « virile ». D’ailleurs dans le livre La Java des crevettes (auteur et photographe culinaire Gwen Rassemusse, éditions Sud Ouest), la crevette venait compléter le tableau breton dans des roulés de galettes au sarrasin farcis aux artichauts.
En stylisme culinaire, j’ai mes couleurs favorites, mes contenants préférés, mes magasins de vaisselle ou de tissu privilégiés : du lin beige, des plats en bois pour une impression naturelle, des serviettes claires ajourées, des coupelles de verre qui accrochent les éclats de lumière.
En photographie culinaire, j’ai mes habitudes : ma chambre numérique pour des bascules et des décentrements (bref du flou et du net plus faciles à gérer qu’avec un objectif à décentrement), mon studio photo culinaire Paris à côté des cuisines (m’évitant la location de studio photo paris dédié à la cuisine), mes éclairages, flashes, boîtes à lumière et puits de lumière naturelle.
Au final, cela donne des petits plats qui me mettent en appétit puis qui me régalent.

J’oubliais mes autres addictions :
– une recette pain levain maison, notamment les recettes de pain au levain (sans levure de boulanger) aux farines complètes (pour un indice glycémiques bas),
– la touche de yin et de yang : une pincée de sucre dans une recette de cuisine salée, un soupçon de fleur de sel dans une recette de pâtisserie, une pointe d’acide ou d’épices vives dans un plat tout en douceur, quelques notes de couleurs vives sur un fond confus et pastel,
– une nouvelle recette pâte à tartiner ou les crèmes végétales tartinables de toute sorte (souvent réalisé par mon commis préféré : robot chauffant)
– une certaine synesthésie culinaire.
Cela donne un pain au levain et au sarrasin complètement improbable parce que le blé noir n’est pas panifiable, et pourtant… Une pâte à tartiner réalisée en récupérant la chair des artichauts ou les parties tendres des feuilles centrales, encore adoucie par de la purée d’amandes, relevée par des grains de poivre vert en saumure et des notes de mandarines intenses et « aigües ». Amandes torréfiées et concassées, kasha pour se mettre du croquant sous la dent.